PLAN DU THEME 6 |
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Tracé du PIB (niveau et écart à la tendance)
Si sur la longue période le PIB saccroît il existe dimportantes variations autour de cette tendance : les fluctuations
Les fluctuations se caractérisent par l'irrégularité et la faible prévisibilité des mouvements cycliques des principales variables macroéconomiques : PIB, Consommation, Investissement, Chômage
Tracé de la consommation, l'investissement, le chômage (niveau et écart à la tendance)
Dans le long terme, lutilisation du modèle « classique » conduit à déterminer le niveau du revenu national, de lemploi des facteurs et des prix mais ce modèle ne dit pas pourquoi ces quantités varient dun mois à lautre, dune année à lautre
Dans le court terme, la fixité des prix interdira lajustement par les prix et nécessitera un ajustement par les quantités
Le modèle doffre et demande agrégée va alors nécessiter de décrire les relations :
Niveau de production demandé par les agents de léconomie, niveau général des prix : la demande agrégée : DA
Niveau de production offert par les firmes / niveau général des prix : loffre agrégée : OA
Première approche (provisoire)
La théorie quantitative MV=PY entendue comme représentant léquilibre du marché des encaisses réelles peut se réécrire M/P = k Y, avec k = 1/V constante
A masse monétaire donnée M0, par la banque centrale, il vient : P = M0 / kY
A masse monétaire donnée, il existe une relation décroissante entre P et Y : la courbe de demande agrégée DA
M0 détermine la valeur des échanges PY : si P augmente alors M0 ne permet pas de réaliser autant de transaction : Y diminue.
A long terme loffre agrégée est indépendante de P
Y est déterminé par les quantités de facteurs et la technologie : Y = F(K0, L0) = Y0 qui représente le PIB de plein emploi
OA de long terme OALT sera donc verticale
A long terme, un choc négatif sur le demande agrégée (une réduction de loffre de monnaie par la banque centrale) se traduira par une baisse de P sans modification du niveau de production Y
A court terme loffre agrégée est lexpression des choix de production à prix fixes ( à la limite tous les prix sont fixes).
Les firmes doivent alors produire les quantités utiles pour assurer léquilibre
La courbe doffre agrégée à court terme OACT est alors horizontale
(P0, Y0) représente léquilibre de long terme
La réduction de M conduit, à court terme, les firmes à produire moins (P0, Y1) pour équilibrer la demande donc à sous utiliser les facteurs de production (capital et travail)
Les déséquilibres sur les marchés des facteurs de production conduisent, à long terme, à la baisse du niveau général des prix et au retour à léquilibre de long terme donc au niveau (P1, Y0)
Les mouvements de Y et de P : les fluctuations de court terme (Y0 -> Y1 -> Y0 ; P0 -> P0 -> P1), peuvent donc être compris comme la conséquence de chocs affectant loffre ou la demande agrégée
Ces perturbations « exogènes » éloignent léconomie de son équilibre de long terme : lEtat peut donc tenter de stabiliser léconomie pour limiter ces déviations
Exemple : Choc de demande agrégée : lapparition des moyens électroniques de paiement se traduit par une plus grande vitesse de circulation de la monnaie : V0 augmente et k diminue
A masse monétaire donnée M0, par la banque centrale, la demande agrégée P = M0 / kY augmente
A court terme, laccroissement de la demande augmente le niveau de production (P0,Y1) ce qui conduit à des tensions sur les marchés des facteurs de production (travail et capital) et à des hausses de prix qui, à long terme ramènent la demande agrégée vers le niveau déquilibre de long terme (P1,Y0)
Un choc doffre négatif (choc pétrolier par exemple) conduit à accroître les coûts de production et donc P
A court terme la courbe doffre OACT se déplace vers le haut ce qui réduit le niveau déquilibre (P1,Y1) et conduit, à long terme, à une baisse des prix des facteurs de production pour retrouver léquilibre initial (P0,Y0)
Pour éviter ces fluctuations, la banque centrale peut « accompagner » le choc négatif doffre en accroissant la demande agrégée par une augmentation de loffre de monnaie (DA1)
On passe alors de léquilibre initial (P0,Y0) à un équilibre final de long terme (P1,Y0) à prix durablement plus élevé
Court terme : prix fixes , les ajustements se font par les quantités
Long terme : prix flexibles, les ajustements se font par les prix. Les quantités de facteurs disponibles et les technologies sont fixes
Très long terme : prix flexibles ainsi que quantités de facteurs et technologies variables : théories de la croissance
Provisoirement la demande agrégée a été étudiée au travers de léquilibre offre-demande dencaisses réelles : P = M0 / kY
Pour aller plus loin on peut sintéresser aux composantes de la demande : C, I et G et à leurs variations par rapport à P et construire un modèle de la demande agrégée : le modèle IS-LM qui articulera ces composantes.
Admet lhypothèse de prix fixes
Montre quelles peuvent être les causes des modifications de la demande agrégée
La courbe IS (I : investissement et S : épargne) retrace léquilibre du marché des biens et services
La courbe LM (L : liquidité et M monnaie) retrace léquilibre du marché de la monnaie
Le modèle IS-LM nest pas de J. M. Keynes dans « La théorie générale de lemploi, de lintérêt et de la monnaie » de 1936, mais de J. R. Hicks en 1937 dans « Mr Keynes and the classics : a suggested interpretation » dans Econometrica
IS LM est pensé comme un modèle à prix fixes mais peut être « relu ou traduit » comme un modèle de la demande agrégée
Le modèle keynésien compare la dépense anticipée ou « ex ante » ou souhaitée : C + I + G résultant des comportements et la dépense observée ou «ex post » ou effective Y Δ stock
Le modèle keynésien définit léquilibre par la compatibilité ex ante des comportements soit Δ stock = 0 ou dépenses anticipées = dépenses effectives soit C + I + G = Y Δ stock = Y
Le comportement de consommation sera fondé sur le revenu courant disponible après impôts
On peut écrire C = C (Y T) ou de manière simplifiée dans une spécification affine C = PMC*(Y-T) + C0 avec PMC : Propension Marginale à Consommer et C0 Consommation autonome par rapport au revenu
Pour en savoir plus sur le "moral des ménages" et la "consommation des ménages"
Pour en savoir plus sur la dynamique des "investissement industriels"
Léquilibre entre les souhaits de dépense et la quantité produite, le revenu généré, se réalise par variation des quantités produites
La mesure du déséquilibre éventuel est la variation imprévue des stocks : Δ Stock
Les entreprises vont « réagir » à lapparition de stocks non prévus
Pour une illustration récente : "compte de la nation 2004"
Léquilibre entre les souhaits de dépenses et le produit peut être modifié si les « souhaits » de lEtat se modifient car la dépense prévue change : principe du multiplicateur keynésien
Politique budgétaire : modification de G0
Politique fiscale : modification de T0
Laccroissement des dépenses publiques accroît la dépense souhaitée et donc le produit et le revenu de ΔG ce qui accroît la consommation de PMC* ΔG et donc la dépense souhaitée de PMC* ΔG donc le produit et le revenu de PMC* ΔG ce qui accroît la consommation de PMC*(PMC* ΔG) et donc la dépense souhaitée de PMC*(PMC* ΔG) donc le produit et le revenu de PMC*(PMC* ΔG) ce qui
permet de comprendre pourquoi laccroissement du revenu excède laccroissement des dépenses publiques.
période | Δ G | Δ C | Δ Y | Cumul |
---|---|---|---|---|
0 |
100 |
0 |
100 |
100 |
1 |
0 |
80,0 |
80,0 |
180,0 |
2 |
0 |
64,0 |
64,0 |
244,0 |
3 |
0 |
51,2 |
51,2 |
295,2 |
4 |
0 |
41,0 |
41,0 |
336,2 |
5 |
0 |
32,8 |
32,8 |
368,9 |
6 |
0 |
26,2 |
26,2 |
395,1 |
7 |
0 |
21,0 |
21,0 |
416,1 |
8 |
0 |
16,8 |
16,8 |
432,9 |
9 |
0 |
13,4 |
13,4 |
446,3 |
10 |
0 |
10,7 |
10,7 |
457,1 |
11 |
0 |
8,6 |
8,6 |
465,6 |
12 |
0 |
6,9 |
6,9 |
472,5 |
13 |
0 |
5,5 |
5,5 |
478,0 |
14 |
0 |
4,4 |
4,4 |
482,4 |
15 |
0 |
3,5 |
3,5 |
485,9 |
16 |
0 |
2,8 |
2,8 |
488,7 |
Laccroissement des dépenses publiques ΔG accroît le revenu de ΔY. Le multiplicateur ΔY/ ΔG sobtient comme la somme des effets successifs, la somme des termes dune suite géométriqueΔY/ ΔG = 1 /(1-PMC). Exemple ΔY/ ΔG = 5
Laccroissement des recettes publiques diminue le revenu disponible Y-T ce qui diminue la consommation de PMC*ΔT et donc la dépense souhaitée de PMC*ΔT donc le produit et le revenu de PMC*ΔT ce qui diminue la consommation de PMC*(PMC*ΔT)et donc la dépense souhaitée de PMC*(PMC*ΔT) donc le produit et le revenu de PMC*(PMC*ΔT)
Ce qui
permet de comprendre pourquoi la diminution du revenu excède, en valeur absolue, la croissance des recettes publiques.
période | Δ T | Δ C | Δ Y | Cumul |
---|---|---|---|---|
0 |
100 |
-80 |
-80 |
-80 |
1 |
0 |
-64,0 |
-64,0 |
-144,0 |
2 |
0 |
-51,2 |
-51,2 |
-195,2 |
3 |
0 |
-41,0 |
-41,0 |
-236,2 |
4 |
0 |
-32,8 |
-32,8 |
-268,9 |
5 |
0 |
-26,2 |
-26,2 |
-295,1 |
6 |
0 |
-21,0 |
-21,0 |
-316,1 |
7 |
0 |
-16,8 |
-16,8 |
-332,9 |
8 |
0 |
-13,4 |
-13,4 |
-346,3 |
9 |
0 |
-10,7 |
-10,7 |
-357,1 |
10 |
0 |
-8,6 |
-8,6 |
-365,6 |
11 |
0 |
-6,9 |
-6,9 |
-372,5 |
12 |
0 |
-5,5 |
-5,5 |
-378,0 |
13 |
0 |
-4,4 |
-4,4 |
-382,4 |
14 |
0 |
-3,5 |
-3,5 |
-385,9 |
15 |
0 |
-2,8 |
-2,8 |
-388,7 |
16 |
0 |
-2,3 |
-2,3 |
-391,0 |
Laccroissement des recettes publiques ΔT diminue le revenu de ΔY. Le multiplicateur ΔY/ ΔT sobtient comme la somme des effets successifs, la somme des termes dune suite géométrique :ΔY/ ΔT = -PMC /(1-PMC)
Exemple ΔY/ ΔT = -4
Le graphique à 45° se construit sur la base dun investissement exogène et conduit à proposer un équilibre défini par C(Y-T0)+ I0 + G0 = Y
Si on réintroduit le modèle dinvestissement I = I ( r) léquilibre entre dépenses souhaitées et dépenses effectives sécrira :
C(Y-T0)+ I ( r) + G0 = Y et conduira à énoncer les solutions comme des couples (Y,r) qui constitueront la courbe IS.
Un accroissement des dépenses publiques ΔG accroît la dépense souhaitée
Ce qui accroît le niveau du produit ΔY et déplace la courbe IS à taux dintérêt donné
La courbe IS varie de : ΔY = [1/(1-PMC)] x ΔG
montre la relation existant, à léquilibre du marché des biens et services, entre le niveau dactivité et le taux dintérêt réel et est tracée à politiques budgétaire et fiscale données
Une politique budgétaire expansionniste déplace IS vers la droite et vers le haut
Une politique fiscale de diminution des impôts a des conséquences identiques
La courbe IS peut être interprétée comme un équilibre du marché des fonds prêtables C(Y-T0)+ I ( r) + G0 = Y et peut se réécrire
I ( r) = Y - C(Y-T0) - G0 = S (Y) d'ou son nom !
Le marché de la monnaie va confronter, à prix fixes, la demande et loffre dencaisses réelles
Offre de monnaie : Ms/P = M0/P fixée par la banque centrale
Demande de monnaie: Md/P = L(r, Y) : demande de moyens de transaction liée au niveau du revenu national Y et prenant en compte le coût dopportunité de la détention de monnaie
Equilibre : M/P = L(r, Y)
La préférence pour la liquidité va amener le taux dintérêt à équilibrer offre et demande de monnaie.
La courbe LM montre la relation existant, à léquilibre du marché de la monnaie, entre le niveau dactivité et le taux dintérêt réel
est tracée à masse monétaire donnée
décrit lensemble des couples (Y,r) compatibles avec léquilibre du marché de la monnaie
peut être retrouvée comme découlant de la théorie quantitative en utilisant lhypothèse V=V(r) : la monnaie circule dautant plus vite que le coût dopportunité en est élevé. Il vient alors M V(r) = P Y et une relation croissante entre r et Y : la courbe LM.
Un accroissement de la masse monétaire déplace LM vers la droite et le bas
IS-LM se décrit par 2 équations simples comportant 2 inconnues Y, r:
(IS) Y = C(Y-T) + I(r) + G
(LM) M/P = L(r, Y)
IS-LM suppose exogène : la politique budgétaire et fiscale soit G, T ainsi que la politique monétaire : M
IS-LM est construit sur lhypothèse de prix fixes
décrit léquilibre simultané des marchés de la monnaie et des biens et services à prix fixes
montre les possibilités de modifier léquilibre à prix fixes par les politiques budgétaires, fiscales et monétaires
constitue-t-il un modèle de la demande agrégée ?
Pour une première application de vos nouvelles connaissances, essayez chacune des politiques budgétaires, fiscales et monétaires dans le jeu de Bercy